Pourquoi avons nous ces icones super héroïques

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Vendredi 17 Decembre
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Depuis 1938, lorsque deux simples adolescents,Siegel et Schuster, inventent le personnage de Superman, le genre n'a jamais cessé d'évoluer.
L'amérique moderne a créé ses propres héros, bien différents des héros politiques qu'elle a pu connaître naguère
Une industrie gigantèsque aux Etats-unis. Ils ont colonisé tous les domaines : Livres, comics, films, dessins animés...
On est aveuglé par leurs pouvoirs surnaturels, par leurs péripéties hors du commun, ne voyant que peu, ou ne voulant pas voir le message politique et leur but de propagande.
Ils sont des surhumains, des mutans, des extraterrestres... Et symbolisent l'idéal humain américain, bravant les peures du reste du peuple, "Sauvant la veuve et l'orphelin".
La plus part agissent en ville. Certains dans notre monde, comme Spiderman à New York; d'autres dans leur proipre monde comme Batman à Gotham, une ville américaine malfamée inventée pour son univers.
La seconde guerre mondiale est un point extremement marqué des péripéties des Superheroes : Batman combat la pègre, Captain America (&cie) s'en prend au nazisme et non rarement le Führer lui-même. Le second conflitr mondial, le coté politique de leurs actions continue : Ils s'en prendront desormais au ennemis communistes, combatant contre ce qui a été appellé le "péril rouge"


Mais, le coté pôlitique s'estompe peu à peu. Plus d'ennemis à combattre ? Et puis quoi encore ? Les scénaristes ont l'idée géniale de le relancer avec l'invention des Super-Vilains. De nouveaux ressorts dramatiques sont créés, et le fond semble inépuisable. Ces nouveaux personnages permettent un récit plus personel, chacun a son némésis, son Super-vilain-attitré. Citons par exemple Batman et le Joker. Le bien materialisé par un tenebreux héro pret à tout pour aider sa ville. Opposé à un fou haut en couleur ne pensant qu'à une chose : faire souffrir, rendre les gens aussi tordus que lui; sans autre but précis.
On commence également à plus s'interesser aux héros en tant qu'humain, aux problemes que leur pose leur double identité. Les jeunes adolescents se sentent concernés par les problèmes d'identité ou d'intégration à la société de ces super héros «différents» (Particulièrement comme les héros adolescentéro.

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Vendredi 6 decembre
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Pourquoi l'être humain ressent il le besoin d'avoir un héro, une idole, un model ? Pourquoi avons-nous besoin, à l'inverse, de boucs émissaires?
Pourquoi cette recherche de personnes à adorer et à haïr se fait elle de plus en plus importante?
Mouvements de foule, délires collectifs, pétitions, lynchages. 
Les moyens de communication modernes, la télévision pour commencer, Internet ensuite, accélèrent-ils ces mouvements, les rendent-ils plus massifs, plus brutauxs?
Comment peut-on ignorer que la plupart de nos actions ne sont dictées que par le besoin irrépressible d'imiter nos congénères?
Le jeune enfant imite ses parents, ses frères et sœurs, car imiter, reproduire ce que l'on voit faire, est la meilleure façon de s'approprier les gestes, d'apprendre. Les dernières recherches sur les "neurones miroirs" montrent que les mêmes neurones s'activent lorsque l'on fait un geste que lorsqu'on regarde quelqu'un faire ce geste.

• Nous avons besoin d'idoles, de héros, de modèles, car il nous est nécessaire d'avoir quelqu'un à imiter. C'est le phénomène du "désir mimétique" mis en évidence par René Girard. C'est sur ce principe, très puissant, que fonctionne évidemment la publicité. Je ne désire pas tant ces chaussures que ressembler à Cindy Crawford qui les porte. Je ne veux pas tant boire de la Ricorée que ressembler à cette famille qui dispose d'un grand jardin et prend son petit déjeuner au soleil.
• En négatif, le bouc émissaire est celui à qui nous ne voulons pas ressembler.

Ou celui qui cherche à nous imiter mais que nous repoussons. Celui aussi qui va focaliser la violence du groupe. Pour être accepté par le groupe, je me dois de montrer mon dédain, ma haine pour les bouc-émissaires de ce groupe. En prendre la défense, ou refuser de les lyncher, peut me faire exclure du groupe.
Les héros comme les boucs-émissaires constituent aussi l’identité d’un groupe. Un groupe peut se définir par ses héros et les boucs-émissaires respectifs. C’est pourquoi les sondages sur les « personnalités préférées des français », apparemment stupides, nous passionnent. C’est pourquoi aussi, la presse « people » a tant de succès. Elle désigne à la population les « in » et les « out ». Les héros et les boucs-émissaires.

La désignation de héros et de antihéros serait à la fois le moteur et le résultat des mouvements du groupe. Ils vont permettre d’orienter le groupe en établissant ce qui est bien/mal, les exemples à suivre, en nous donnant une ligne directrice à nos actions… Mais, par le phénomène du mimétisme, le groupe va parfois sélectionner ses héros en dehors de toute rationalité.